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29 avril 2008

L'APPEL DE L'ONG FEMMES FRANCE- NIGER

Les fistules obstétricales

La tragédie silencieuse des femmes africaines

Le Docteur Lucien Djangnikpo, directeur de la maternité de Zinder, nous raconte l’histoire de Koubrai :
« Elle se nomme Mohamat Koubrai. Elle vient d’un village tchadien du nom de Sylwa à plus de 1000 Km de Zinder . Elle a contracté sa fistule à l’âge de quinze ans, au décours de son premier accouchement après deux jours d’un travail épuisant, elle a  accouché à domicile d’un enfant mort né. Ses lésions sont sérieuses. Elle a une double fistule : Vésico vaginale et recto vaginale. Elle a déjà subi une première intervention l’an passé. Je compte la réopérer d’ici deux semaines. Sa mère l’accompagne, son mari est resté au Tchad et lui envoie parfois de l’argent pour qu’elle s’alimente.»

Nombre de femmes fistuleuses au Niger : environ 10.000
Nombre de nouveaux cas par an au Niger : environ 800

Le Docteur Lucien Djangnikpo est l’un des rare chirurgien à opérer   les femmes atteintes de fistules obstétricales (nommées "femmes fistuleuses" en Afrique) avec une compétence extraordinaire et une immense générosité.
« A Zinder nous traitons 100 à 120 femmes fistuleuses par an. Elles sont en majorité âgées de 15 à 18 ans. Nous avons environ 90% de succès. Nous couvrons les régions de Zinder, Agadez, Diffa et Maradi ce qui représente plus de la moitié du Niger en superficie et en population. » Dr Lucien Djangnikpo.

Le coût officiel pour une opération chirurgicale est de 100.000 FCFA soit 150 Euros.

L’intervention chirurgicale seule ne suffit pas

L’urgence est aussi sociale :  l’accueil et la réinsertion sont essentiels à ces femmes pour franchir le barrage de l’exclusion.
> Le coût de la réinsertion par femme est aussi de 150 Euros.

La pauvreté, les préjugés sociaux et culturels font de ces femmes qui ont survécu, les parias de la société nigérienne.

Pour ces femmes en grande difficulté et particulièrement vulnérables, Femmes France-Niger construit une maison d'accueil  et de réinsertion à Zinder.

Cette maison sera un lieu de vie transitoire de protection, de parole, d’écoute et de soutien psychologique. Elle sera également un lieu d’accompagnement et d’aide pour une insertion sociale et professionnelle avec la mise en place de micro-activités rentables et pérennes.

Pour plus de renseignements, voir le blog de l'ONG Femmes France- Niger

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Commentaires
T
J'ai beaucoup apprécié le travail fait pour améliorer la situation des "femmes fistuleuses" J'aimerais que vous m'envoyiez un article portant sur un témoignage fait par les femmes concernées elles-memes sur l'aide qui leur est apportée C'est dans le cadre d'un travail de recherches que je veux ce témoignage Merci et au plaisir de lire votre réaction
N
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