HISTOIRE DE HERISSONS...
Quand j’étais gamine, tandis que mon frère écoutait « Minuit chrétien » (non, non, il n’est pas rentré dans les ordres ensuite, mais disons...que le Père Noël s’était un peu emmêlé les pinceaux en choisissant la cassette de chants de Noël qui accompagnait le superbe magnétophone en plastique blanc avec des touches de toutes les couleurs qu’il lui offrait), eh bien moi j’écoutais « Emilie Jolie », le fameux conte musical de Philippe Chatel.
Attention, la version de 1979, avec Henri Salvador, Georges
Brassens, Louis Chédid, Henri Salvador..., pas les versions qui ont été faites
par la suite...
Je connaissais toutes les chansons par cœur : « La
chanson de la petite fille dans la chambre vide », « La chanson de la
compagnie des lapins bleus », ... et surtout « La chanson du
hérisson » qui est triste puis plus triste, qui pique mais rêve de ne plus piquer :
C’est un hérisson qui piquait, qui piquait
Et qui voulait qu’on le caresse, resse, resse
On le caressait pas, pas, pas, pas, pas
Non parce qu’il piquait pas mais parce qu’il piquait...
Des années plus
tard, alors que je n’écoutais plus « Emilie Jolie » depuis belle
lurette, après être passée par la phase « Spice Girls » (eh
oui !), « Céline Dion », etc... et en être venue à des choix
musicaux plus..., moins..., enfin bref différents !, voilà qu’une petite
famille de hérissons a pris l’habitude de venir nous rendre visite chaque soir,
à la tombée de la nuit, dans le jardin de mes parents, attirés, non pas par nos
beaux yeux, mais bien par ce qui pouvait rester au fond de la gamelle du chien.
Petite réminiscence de l’enfance : C’est un hérisson
qui piquait, qui piquait...
Jusqu’au jour où
Bob, oui c’est le petit nom qu’on lui avait donné à ce jeune hérisson, avec une
copine, s’est pointé en pleine journée. Il était là, en plein milieu du jardin,
en plein soleil ! Un hérisson en plein soleil, a-t-on déjà vu ça ? On
le remettait à l’ombre, il revenait au soleil, le fou !
Alors j’ai fait
quelques recherches et j’ai découvert que puisque le hérisson, sympathique sac
à puces, est une bestiole exclusivement nocturne, il est extrêmement vulnérable
lorsqu’il se promène comme ça, en pleine journée.
Donc, si vous vous
trouvez un jour dans cette délicate situation, sachez qu’il y a un certain
nombre de choses à faire et à ne pas faire. Ainsi, vous apprendrez sur le site
Le sanctuaire des hérissons, qu’il ne faut jamais donner de lait ou de pain à
un hérisson car ça le rend malade, mais plutôt de la nourriture pour chat ou
chien (la petite famille qui nous rendait visite ne s’y était donc pas trompée !)
mais aussi que, si le hérisson est un animal hibernant, il sort de temps en
temps pour s’alimenter : c’est pourquoi, dans le cas où l’on construit
soi- même une « maison à hérisson » où on loge gracieusement un
représentant de l’espèce pendant la trêve hivernale eh bien il faut toujours
veiller à ce qu’il puisse trouver de la nourriture à proximité lors de ses
escapades...
C’est grâce au site du sanctuaire des hérissons, également
que j’ai identifié le problème de Bob : les mouches, qui pondent dans les
piquants. Ensuite, c’est la petite bête qui mange la grosse......
Malgré nos soins, les mouches qui ont eu raison de Bob...
Snif !
C’est un hérisson qui piquait, qui
piquait...